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La médecine classique


Phénomène étrange en composition de Physique
Rien ne va plus, je dois me reposer
Un amour raté l'été dernier
Il y eut aussi une noyade ratée
J'avais perdu ma famille adoptive
Je me retrouve chez un psychiatre
A l’hôpital psychiatrique
Mon séjour se prolonge chez les fous
Mes compagnons de chambrée
On me déclare guéri


Phénomène étrange en composition de Physique


J'étais en classe de Mathématiques Elémentaires, préparatoire au baccalauréat,
C'est au cours de ma composition de Physique du premier trimestre que cela se produisit.
Quoi, cela ?
Une chose étrange, surprenante, incompréhensible.
Comme une brisure dans l'espace temps : L'univers autour de moi devint brusquement différent, d'un instant à l'autre, le même en apparence, mais je le percevais d'une façon totalement différente.
Tout était devenu étrange, sans signification, sans sens, et mon cerveau logique était bloqué.
A partir de cet instant ma main s’arrêta sur la feuille de ma composition et je ne pus continuer.
Mon esprit était brouillé et je ne comprenais plus ce problème que l'on m'avait posé et n'avais plus aucune idée de comment continuer à y répondre.
Je rendis ma copie à moitié pleine, seulement de ce que j'avais pu y mettre avant "l'évènement".
Pourtant la physique était ma meilleure matière, celle qui m'intéressait le plus.
La sonnerie qui indiquait le fin de l'heure me parut étrange, lointaine, et quand je sortis, les bâtiments, la cour de ce lycée que je fréquentais pourtant depuis sept ans, n'avaient plus cet air familier qu'ils avaient eu jusqu'alors et me paraissent bizarres, étrangers.

Rien ne va plus, je dois me reposer

J'avais seize ans. La situation durait d'une façon permanente, et j'étais incapable d'avoir une quelconque activité intellectuelle. J'avais en outre une perte de mémoire importante, surtout au niveau des noms propres (j'ai encore cette difficulté aujourd'hui).
J'avais en outre l'impression d'être coupé de mon passé, même si objectivement je pouvais m'en souvenir : C'était comme s'il ne m'appartenait pas, ne me concernait pas, m'était étranger.
J'étais devenu comme un étranger à moi-même.
J'avais aussi la sensation, quand j'étais dans un groupe, de ne pas être là.
J'étais là physiquement, mais j'avais l'impression que mon moi était ailleurs, au dessus, par exemple.

C'étaient là les dysfonctionnements qui m’empêchèrent de continuer ma vie de lycéen, et pour lesquels on fit appel au médecin. Il diagnostiqua une grosse fatigue et me mit au repos et à la campagne, avec des "fortifiants".

Un amour raté l'été dernier

Mais j'avais d'autres dysfonctionnements, qui jusqu'alors n'avaient pas eu de conséquence évidente sur ma vie "productive", et dont je n'avais pris vraiment conscience que depuis l'été.
En effet, après avoir passé mon bac 1ére partie (le bac français à présent), j'allai dans un centre familial de vacances, au Cap Ferret, où étaient réunis adultes, adolescents et enfants.
Il y avait notamment une bonne bande d'adolescents qui aimaient bien s'amuser et sortir ensemble.
Or je remarquai que j'étais incapable de m'amuser, de danser, d'être détendu et joyeux comme les autres.
Je suivais la bande, mais étais toujours triste, à la traîne.
D'autre part, dès mon arrivée, une très belle fille m'avait accueilli chaleureusement et invité à aller chercher de l'eau dans la nuit seul avec elle, à la fontaine.
Mon imagination s'enflamma aussitôt et je vis là une invitation pour un flirt.
Mais cela ne m'était encore jamais arrivé, et sur le chemin de cette fontaine, aussi bien à l'aller que pendant et jusqu'au retour, je n'osai entreprendre quoi que ce soit.

Je me couchai très excité, imaginant ce que je souhaitais qu'il pourrait se passer avec elle les jours suivants.
Mais le lendemain il ne se passa rien de spécial, ni après, et je me reprochai mon manque d'initiative le soir de la ballade à la fontaine. J'étais vraiment un nul !
Pire, un autre beau garçon arriva, et attira ses faveurs.
J'étais pour elle un ami, mais lui était en passe de devenir un amant...
Cela se produisit devant moi, un soir que nous étions tous les trois seuls tard au réfectoire. Ils étaient assis devant moi, nous parlions, puis ils se sont insensiblement rapprochés l'un de l'autre, leurs joues se sont touchées, leurs lèvres se sont cherchées, et ils se sont fait un long baiser, leur premier.
Ils avaient fini et n'osaient plus relever la tête. Pour leur éviter la gêne de me voir en face d'eux, je m'éclipsai sans rien dire.

Ce garçon habitait loin et ils ne se revirent plus.
Après les vacances, j'avais gardé un bon contact avec elle, et j'allais la voir régulièrement. J'admirais sa joie et sa spontanéité. Elle me recevait toujours avec chaleur et plaisir. Mais je me trouvais maladroit et gauche. Je me demandais bien ce qu'elle pouvait me trouver.
J'estimais être avec elle en situation d'échec. Comment n'avais-je pas encore pu flirter avec elle ? J'étais vraiment nul !

Je me souviens qu'une fois je me promenais dans Bordeaux de mon pas mécanique, c'est à dire que je ne flânais pas, j'arpentais les rues comme si j'avais un but, mais je n'en avais pas.
Et à un coin de rue je tombai par hasard sur elle. Elle m'accueillit avec joie, à bras ouverts. Je grommelai "bonjour" puis après un ou deux mots continuai ma route, comme si j'étais très occupé. En fait je n'avais rien à faire et je m'emmerdais. Mais j'étais incapable de flâner, de simplement ne rien faire, avec elle.

Avec le recul, je ne pense pas qu'elle était amoureuse de moi. Elle appréciait ma présence, sans plus. Je ne pense pas que j'étais amoureux d'elle non plus. Mais à l'époque, je ne pouvais pas concevoir de ne pas être amoureux d'une aussi belle fille. Je devais donc l'être forcément. Et si je ne l'étais pas, c'est que quelque chose ne collait pas en moi. Et cela me préoccupait bougrement.

C'est que j'étais très pressé d'avoir une aventure amoureuse avec une fille. Etre seulement ami, cela ne me suffisait pas. Il y avait urgence. Beaucoup de mes copains parlaient de leurs aventures féminines, et nul était celui qui n'avait pas encore eu ce genre d'expérience.

C'est sur ces entrefaites que survint mon "basculement".


Il y eut aussi une noyade ratée

Il y eut un autre évènement, qui peut-être contribua :
Durant ce même été je faillis me noyer. Au Cap Ferret, il y a souvent d'énormes vagues, qui s'étagent en rangées successives, dont les plus hautes sont tout au fond, vers le large.
Ce jour là il y avait 3 rangées, petites, moyennes, et très grandes.
Les vagues du fond faisaient bien plusieurs mètres, formaient un grand rouleau qui retombait dans un énorme bruit.
Il était impensable de passer sous ces vagues, on aurait été assommé. Mais je m'amusais volontiers à passer sous le premier rouleau, qui ne faisait qu'un mètre ou un mètre cinquante.
La marée était descendante, et quand je voulus revenir après être passé sous ce premier rouleau, eh bien je m’apperçus que je n'avançais pas, malgré mes efforts, et qu'au contraire je dérivais vers le large, donc vers ces énormes vagues que je ne me voyais pas capable de traverser.
Je nageai, je nageai, mais je fus entraîné sous le 2ème rouleau, que je passai également, et je continuai de dériver.
Alors je me dis que ma fin était venue, et qu'il était devenu inutile de lutter. Je vis les gens sur la plage qui sans doute s'étaient apperçus de ma difficulté et s'agitaient, mais ils ne pouvaient rien faire, et leur agitation me semblait dérisoire.
Me vint à l'esprit ce que je faisais jusqu'à présent dans la vie. J'étais à fond dans les études pour arriver à une bonne situation, avoir un poste clé pour contribuer efficacement au progrès social. Ceci aussi me parut dérisoire et vain.
Je me laissai entraîner un temps par le courant, parcouru par ces pensées, et j'étais frappé de ne pas avoir peur, d'être très calme et détendu, devant cette perspective de mourir.
Je décidai malgré tout de faire un sondage, et tendis un orteil vers le fond. Oh, surprise ! je touchais le fond ! Le courant m'avait entraîné sur un banc de sable, et je pus rejoindre le rivage à pieds !
Je m'écroulai sur le sable, livide et à bout de forces.
La mer m'avait pris, et m'avait rejeté, sans que je n'y sois pour rien. Tout avait dépendu d'elle seule.
C'était une grande leçon de modestie. Je n'étais plus complètement le maître de moi-même, il fallait aussi compter avec le destin, la nature, l'impondérable .... Ma vie ne m'était que prêtée ....

J'avais perdu ma famille adoptive

Un autre évènement avait peut-être aussi contribué :
Entre 7 et 10 ans, j'avais été hébergé dans une famille, à l'île d'Oléron, dans laquelle j'avais été très heureux; Il y avait un père et une mère qui s'aimaient, et des enfants que je considérais comme mes frère et soeurs.
Je les ai quittés pour aller au lycée Michel Montaigne de Bordeaux, ancienne caserne de Napoléon, que je ressentais comme une prison.
Surtout, l'intégration avec les autres lycéens avait été très difficile.
Le jour de la rentrée, à l'appel, j'avais rejoint la mauvaise file et m'était retrouvé dans la mauvaise classe.
Quand j'ai eu rejoint ma classe, j'ai essuyé les quolibets de mes camarades, déjà installés à leurs places.
Je ne connaissais personne dans ce lycée, alors que la plupart se connaissaient déjà, y ayant suivi ensemble les années précédentes les petites classes.
A la récré, je pleurai seul appuyé au mur dans la cour, les immenses portes d'entrée en se refermant me tenaient prisonnier, et j'aurais bien voulu retourner dans mon île....

Aussi j'étais heureux, à chaque vacances, de retourner dans mon île, dans ma famille adoptive.
Cela me donnait une respiration, faisait office de soupape de sécurité, je m'y sentais complètement moi-même et complètement spontané.
Alors qu'à Bordeaux j'étais dans la grisaille, isolé, soumis à plein de tâches scolaires obligatoires dont au début je ne comprenais pas le sens. On m'a expliqué ensuite que c'était pour avoir une bonne situation dans la vie.

Or ces personnes que j'avais adoptées comme ma vraie famille, un jour sont parties s'installer en Tunisie.
Je correspondis un peu avec eux par écrit, mais ne pouvais plus les voir.
Je n'avais plus le lieu idéal pour exprimer mon côté spontané, libre, joueur.
Je les perdis complètement de vue.

Je me retrouve chez un psychiatre

Il faut croire que mes facultés intellectuelles m'avaient été aussi seulement prêtées, car elles avaient disparu.
Je me souviens que j'avais démonté un vélo, pour le nettoyer, et j'étais incapable de le remonter.
C'est pourtant simple, un vélo !
Cette situation me faisait énormément souffrir.
Jusqu'ici, j'avais attaché une grande importance à l'intelligence, aux capacités intellectuelles, au savoir, à la science.
Je voulais devenir un scientifique.
Avoir perdu cette capacité me faisait ressentir que je n'étais plus rien.

Heureusement, je croyais en la science, et donc dans la médecine.
Cet état ne serait que passager, et on allait me remettre d'aplomb rapidement, je n'en doutais pas.

Le traitement "fortifiant" du médecin de famille n'ayant pas donné d'effet, on m'amena chez un autre médecin, qui déclara que je devais consulter un psychiatre.
J'allai donc voir le professeur Blanc, petit homme brun volubile, sympathique et direct, qui dit que je devrais passer une semaine dans son hôpital psychiatrique.
J'y allai en confiance, sûr que je serais bien soigné, et que ce problème se résoudrait.

A l’hôpital psychiatrique

A l’hôpital, on me fit passer des tests psychologiques.
On me fit passer le test des taches d'encre, puis celui de photographies représentant diverses scènes qu'il fallait que je commente. Au vu de mes commentaires, la psychologue se dit tout haut que certainement il m'était arrivé quelque chose. Mais je ne pus savoir quoi.
Je passai aussi des tests de logique pure, et de vocabulaire, et à ma grande surprise je les réussis assez bien.
Je pus voir par la suite que sur mon dossier il avait été noté "Intelligence très supérieure".
C'est sans doute pour ces bons résultats aux tests que mon psychiatre était très affable et amical avec moi, me donnant même le traitement de faveur d'une chambre seulement à deux lits, non fermée à clé.
Mais de ce qu'avaient pu révéler ces tests, surtout de personnalité, je n'en pus rien savoir.
Aussi eus-je l'impression qu'on m'avait volé un peu de moi-même, que je m'étais livré sans avoir de retour, que d'autres en savaient sur moi plus que moi et le gardaient secret, et c'était très désagréable et décevant.

On me donna le traitement courant à l'époque : Tofranil le matin pour me stimuler et m'euphoriser, Largactil le soir pour me décontracter et m'endormir.
Mon psychiatre m'avait aimablement expliqué que la découverte de ces traitements était toute récente.
Qu'on ne savait pas du tout de quelle façon, par quelle mécanisme cela agissait sur le cerveau.
On avait découvert leurs effets sur le psychisme par hasard : On utilisait le Tofranil dans le traitement de la tuberculose. Et on s'était apperçu que les patients étaient devenus euphoriques, joyeux. Donc, idée pour l'application en psychiatrie.
Il était tout content de me raconter ça. Avant, on n'avait que la camisole et la douche froide !

Dans ma chambre, j'eus pour compagnon un joyeux luron, qui était sans doute déprimé, mais faisait semblant d'être fou, pour s'amuser. Aussi poussait-il de temps en temps, pour rire, de tonitruants "Cocorico o o o !".
Cela n'étonnait personne, et passait très bien.

Mon séjour se prolonge chez les fous

Au bout d'une semaine, on me dit qu'il faudrait prolonger mon séjour d'autant, et de même la semaine suivante, et de semaine en semaine mon séjour dura 4 mois.
Entre temps on m'avait fait sortir de la chambre à 2 lits non fermée à clé, et je m'étais trouvé enfermé avec les autres dans des chambres à 4, 5 lits, donnant sur un couloir central, fermé à clé sur l'extérieur.
On pouvait circuler de chambre en chambre, mais pas sortir de l'étage.

Heureusement, j'avais l'autorisation de sortie en ville une fois par semaine.
J'attendais chaque fois ce moment avec impatience.
Une fois j'attendais qu'on m'apporte mes vêtements et cela tardait à venir.
Je m'impatientai et je m'énervai, peut-être criai-je tapai-je sur la porte.
Il est difficile d'expliquer le regard que me fit l'infirmière quand elle arriva avec mes vêtements sur le bras.
Elle me dit "Calmez vous, calmez vous" avec un regard qui me fit vraiment peur.
Je me dis qu'il fallait vraiment que je ne m'énerve pas dans ce lieu, sans cela je risquerais d'être instantanément catalogué comme "fou", et c'était là ma plus grande peur.

Mes compagnons de chambrée

Il y avait là toutes sortes de gens. Des gens comme moi atteints de troubles psychiques mais en possession de toute leur raison, des déprimés, des personnes atteints de troubles de motricité suite à un accident, des alcooliques en cure, et des vrais "fous", qui déraisonnaient complètement.
Tout le monde était logé à la même enseigne.
Mais bien sûr notre "appartenance" n'était pas marquée sur notre front ni sur nos vêtements, et le grand jeu était de savoir lequel autour de nous était un "mental". Quelquefois j'étais abordé d'un air mystérieux, et on me disait le doigt sur la bouche : "Attention, lui c'est un "mental".
Celui qui disait ça avait l'air encore plus fou que l'autre.

C'était assez folklorique.
Il y avait un poteau dans la salle à manger. Il y en avait un qui grimpait toujours après, et qu'il fallait faire redescendre de force.
Il y en avait un autre qui se tapait vraiment la tête contre les murs, et qu'il fallait retenir.
Il y en avait un autre qui chantait sans arrêt l'internationale, et disait que quand il sortirait, il s'achèterait une Panhard avec un moteur "tigre". La plus jolie des infirmières, une petite aux yeux violets, était amoureuse de lui et disait toujours "qu'il s'en sortirait". Effectivement un jour il est parti, je ne l'ai plus revu.
Quelquefois il y en avait un qui piquait sa crise, et trois ou quatre infirmiers lui tombaient dessus, et il était transféré au "POP" (pavillon d'observation psychiatrique) pendant quelque temps, bourré d'injections de Largactil.
Il y avait un adolescent que j'avais d'abord vu dans une chambre d'isolement, montrant à la vitre de la porte de sa chambre sa tête fantomatique.
Une fois sorti de là, il semblait normal, puis tout à coup déraillait en disant qu'on avait fait des expériences sur lui, et me montrait sur ses bras des cicatrices invisibles.

Un jour un Nord-africain est entré. Il devait être agité car on l'avait attaché sur son lit. La nuit l'infirmier n'arriva pas à lui faire la piqûre parce qu'il bougeait trop. Il lui donna des grands coups de poing sur le sexe en l'insultant pour le calmer.
Très peu de temps après l'homme était calme et faisait sa prière dans la chambre, sur un tapis qu'il avait étalé par terre, tourné en direction de La Mecque.

On me déclare guéri

Mon psychiatre faisait tous les jours sa visite, toujours l'air optimiste et joyeux. Peut-être prenait-il lui aussi du Tofranil.
Il adorait entendre l'autre chanter l'internationale, car il était de gauche.
Un jour on me dit que j'étais guéri, que j'étais une de leurs meilleures réussites. J'entendis cela avec ahurissement, car pour ma part je ne trouvais pas grand chose de changé. Néanmoins, j'étais content de quitter cet endroit.
J'allai revoir quelque fois le professeur Blanc en consultation de jour. Il y avait chaque fois énormément de monde dans la salle d'attente, et malgré qu'il y eut rendez-vous, il me fallait attendre une ou deux heures avant d'être reçu.
Il m'expliqua que le traitement médicamenteux que j'avais reçu avait eu pour but de permettre à présent une psychothérapie. Ce que je venais faire à sa consultation était censé être cela.
Or les séances ne duraient pas plus de dix minutes à un quart d'heure, et c'était lui qui parlait tout le temps.
Il parlait de la pluie et du beau temps, de politique, même. Je me disais qu'il me faisait venir seulement pour voir dans quel état je me trouvais.

Je ne revins pas au lycée Montaigne, et pour me changer d'atmosphère allai chez ma tante à Pau et m' inscrivis au lycée en classe de philosophie, car mes facultés logiques ne fonctionnaient toujours pas très bien. Il n'était pas question que je reprenne en Mathématiques Elémentaires.
Le prof de philo était très différent de celui que j'avais eu à Bordeaux, et plutôt rasoir. Je m'étais donc mis à lire une brochure d'astronomie pendant son cours. Il me surprit et le prit très mal. Je quittai le lycée, d'autant plus que je n'arrivais pas à fixer mon attention sur les autres cours non plus.